Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre de l'intérieur, le ministre de la défense et le ministre de l'équipement, des transports et du logement,
Vu le code de l'aviation civile, et notamment ses articles L. 213-3, L. 251-2, L. 282-8, R. 282-6, R. 282-7 et R. 282-8,
Arrêtent :
Art. 1er. - La visite de sûreté des bagages destinés à être embarqués dans les soutes des aéronefs est désignée sous l'expression « inspection filtrage des bagages de soute ». Les personnels chargés de cette visite agréés conformément à l'article L. 282-8 du code de l'aviation civile sont appelés « agents de sûreté ».
Art. 2. - L'inspection filtrage des bagages de soute a pour objectif de détecter la présence d'explosif, d'engin explosif ou de tout objet pouvant porter atteinte à la sûreté ou à la sécurité des vols et des personnes et d'en interdire l'introduction à bord des aéronefs.
Art. 3. - L'inspection filtrage des bagages de soute peut être réalisée :
a) A l'aide d'un ou plusieurs équipements de détection ;
b) Par le recours à des équipes cynotechniques spécialisées ;
c) Par des fouilles manuelles ;
d) Ou par une combinaison de ces divers moyens.
Lorsqu'un équipement est utilisé en premier lieu pour l'inspection filtrage d'un bagage de soute, cet équipement est appelé « équipement primaire » ; les autres équipements utilisés le cas échéant sont dits « équipements d'analyses complémentaires ».
A compter du 1er janvier 2002, tout équipement utilisé à un instant donné doit :
1o Soit être conforme aux conditions techniques établies par un arrêté du ministre chargé des transports ;
2. Soit, si sa fabrication date de moins de huit ans :
- avoir été fabriqué avant le 31 décembre 2001 ;
- ou avoir été conforme aux conditions techniques en vigueur au moment de sa fabrication.
Art. 4. - Lorsqu'il participe à l'organisation des visites de sûreté, l'exploitant de l'aérodrome accueillant des services de transport aérien par aéronef d'une configuration maximale approuvée en sièges passagers supérieure ou égale à 19 places met en place, en liaison avec le comité local de sûreté, un dispositif destiné à l'inspection filtrage des bagages de soute dans le respect de la réglementation en vigueur et des modalités de mise en oeuvre figurant en annexe au présent arrêté. Ce dispositif est approuvé par le comité local de sûreté. Un document descriptif du dispositif est transmis au préfet.
Ce dispositif comprend :
- les moyens mentionnés à l'article 3 ;
- les personnes chargées de mettre en oeuvre ces moyens ;
- des procédures en mode normal, renforcé et dégradé ;
- un système de surveillance de l'exploitation, de la vigilance et de la qualification des agents.
Ce dispositif est adapté au trafic et, en particulier, a la capacité de contrôler tous les bagages, y compris les bagages pendant les périodes d'affluence ainsi que les bagages nécessitant un temps d'acheminement court.
Le cas échéant, certaines compagnies aériennes étrangères peuvent mettre en place un dispositif complémentaire pour répondre aux exigences de leur autorité de tutelle dans le respect de la réglementation française en vigueur et en s'appuyant sur les modalités de mise en oeuvre figurant en annexe au présent arrêté. Le comité local de sûreté peut accepter des aménagements de ces modalités. Ce dispositif est approuvé par le préfet après accord du comité local de sûreté.
Art. 5. - La liste ou la nature des objets dont l'emport est interdit en raison du danger qu'ils peuvent représenter pour la sûreté ou la sécurité des vols ou des personnes ou qui sont soumis à des modalités particulières d'inspection filtrage des bagages de soute figurent au chapitre IV de l'annexe au présent arrêté.
Art. 6. - L'employeur des agents de sûreté établit et tient à jour un livret individuel de formation.
Il désigne une personne chargée de s'assurer de la conformité des tâches exécutées à la réglementation en vigueur, en particulier de celles liées aux procédures établies selon les modalités de l'article 4.
L'employeur établit un document traitant de son organisation générale, des moyens humains et matériels ainsi que des procédures qu'il met en place et des contrôles de compétence des agents de sûreté.
Ce document prévoit un système de retour de l'information à la personne désignée au deuxième alinéa du présent article , afin d'assurer la prise des mesures correctives nécessaires. Un bilan annuel est adressé au comité local de sûreté.
Lorsque l'employeur des agents de sûreté n'est pas l'exploitant de l'aérodrome, ce dernier approuve ce document après avis du comité local de sûreté.
Art. 7. - Les services compétents de l'Etat effectuent des vérifications afin de s'assurer de la mise en oeuvre du dispositif prévu à l'article 4 du présent arrêté et de l'aptitude des agents de sûreté à la détection des objets et substances dont l'emport est interdit en raison du danger qu'ils peuvent représenter pour la sûreté ou la sécurité des vols ou des personnes.
En cas d'insuffisance constatée, les services compétents de l'Etat ordonnent une correction immédiate de l'anomalie. Si l'anomalie constatée n'est pas immédiatement corrigée, ils adressent une injonction à l'exploitant d'aérodrome, ou le cas échéant à la compagnie aérienne concernée, qui est tenue de faire des propositions d'actions correctives précisant le délai de mise en oeuvre.
Ces actions correctives sont approuvées par le préfet, après avis du comité local de sûreté.
Un bilan des anomalies constatées et des injonctions ainsi qu'un bilan détaillé de l'exploitation des systèmes en mode dégradé sont présentés régulièrement en comité local de sûreté.
Art. 8. - En cas de circonstances particulières exigeant un renforcement des mesures de sûreté, le ministre de l'intérieur, le ministre de la défense, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et le ministre chargé des transports demandent, par une décision conjointe, la mise en oeuvre des procédures en mode renforcé mentionnées à l'article 4.
Art. 9. - Des dispositions transitoires peuvent être mises en oeuvre pendant un délai maximal d'un an à compter de la date de publication du présent arrêté. Toutefois, en matière de pourcentage d'inspection filtrage des bagages, ces dispositions peuvent être appliquées jusqu'au 31 décembre 2002, dans le respect des règles suivantes :
a) Les bagages en correspondance sont contrôlés en priorité ;
b) Dans les aérogares ou parties d'aérogares non encore dotées d'un dispositif définitif, l'exploitant de l'aérodrome assure les contrôles des bagages de soute au départ à un taux aussi élevé que possible qui ne sera jamais inférieur à un taux moyen de 25 % ;
c) Dans les aérogares ou parties d'aérogares dotées d'un dispositif définitif, l'exploitant de l'aérodrome effectue les contrôles à un taux de 100 %.
Ces dispositions sont approuvées par le préfet après avis du comité local de sûreté.
Art. 10. - L'arrêté du 18 novembre 1998 fixant les modalités techniques des visites de sûreté des bagages destinés à être embarqués dans les soutes des aéronefs est abrogé.
Art. 11. - Le directeur général de la police nationale, le directeur général des douanes et droits indirects, le directeur général de la gendarmerie nationale et le directeur général de l'aviation civile sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
A P P E N D I C E 1
PROCEDURES D'EXPLOITATION RELATIVES
AUX SYSTEMES D'INSPECTION FILTRAGE DES BAGAGES
Procédures en mode normal : système de type A
Ce système comporte jusqu'à deux niveaux d'inspection successifs :
- une machine primaire d'analyse fine constitue le premier niveau d'inspection ;
- un agent de sûreté ou opérateur garantit le deuxième niveau d'inspection.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Examen ciblé
(commun aux systèmes de type A, B, C, D, E, H et O)
Procédures en mode dégradé : système de type A
Le système d'inspection filtrage étant composé essentiellement d'une machine de détection d'explosifs d'analyse fine, on distingue deux types de dysfonctionnement :
- la panne de la machine ;
- la panne de convoyage.
Panne de la machine
Dans ce cas, les bagages sont pris en charge par l'équipe cynotechnique si elle existe et est disponible (système de type E).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers l'équipe cynotechnique soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Panne du convoyage
En cas de panne du convoyeur, les bagages sont introduits manuellement dans la machine primaire d'analyse fine dans la mesure où celle-ci demeure exploitable.
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers la machine soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- les équipes cynotechniques (système de type E) ;
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Système à deux niveaux (procédure normale : système de type A)
Examen ciblé (commun aux systèmes de type A, B, C, D, E, H et O)
Procédures en mode normal : système de type B
Ce système comprend jusqu'à quatre niveaux d'inspection successifs :
- une machine primaire constitue le premier niveau d'inspection ;
- un agent de sûreté ou opérateur associé à la machine primaire garantit le deuxième niveau d'inspection ;
- une machine complémentaire d'analyse fine assure le troisième niveau d'inspection ;
- un opérateur associé à la machine complémentaire constitue le quatrième niveau d'inspection.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type B
Le système d'inspection filtrage étant composée notamment d'une machine primaire et d'une machine complémentaire d'analyse fine, les causes de dysfonctionnement peuvent être multiples. On peut distinguer :
- les pannes de machine : pannes de la machine primaire ou de la machine complémentaire ;
- les pannes de convoyage : panne du convoyage, panne de la partie convoyage entre la machine primaire et la machine complémentaire, panne globale de la chaîne...
Pannes de machines
Panne de la machine primaire : dans ce cas, les bagages sont dirigés vers la machine complémentaire si elle demeure exploitable (système de type A).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers la machine complémentaire soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- les équipes cynotechniques (système de type E) ;
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Panne de la machine complémentaire : dans ce cas, les autres moyens disponibles doivent être utilisés. En priorité :
- système à trois niveaux avec utilisation d'équipes cynotechniques (système de type C) ;
- contrôle s'appuyant sur la machine primaire (système de type D).
Panne de convoyage
Panne de la partie convoyage entre la machine primaire et la machine complémentaire : dans ce cas, les bagages devant être examinés à l'aide de la machine complémentaire sont transportés manuellement.
Panne globale de la chaîne : en cas de panne de l'ensemble de la chaîne, les contrôles sont réalisés, par ordre de priorité, grâce :
- aux équipes cynotechniques (système de type E) ;
- au RX hors format après questionnement préalable des passagers (système de type O) ;
- à la fouille manuelle d'un certain nombre de bagages, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G). Ce nombre doit être défini en comité local de sûreté.
Système à quatre niveaux (procédure normale : système de type B)
Procédures en mode normal : système de type C
Ce système comprend jusqu'à trois niveaux d'inspection successifs :
- une machine primaire constitue le premier niveau d'inspection ;
- un agent de sûreté ou opérateur garantit le deuxième niveau d'inspection ;
- une équipe cynotechnique assure le troisième niveau d'inspection.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type C
Les modes d'exploitation dégradée sont occasionnés par :
- la panne de la machine primaire ;
- la panne de convoyage ;
- l'indisponibilité de l'équipe cynotechnique.
Panne de la machine
Dans ce cas, les bagages sont pris en charge par l'équipe cynotechnique (système de type E).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers l'équipe cynotechnique soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Panne du convoyage
La solution de repli est la même que précédemment.
Indisponibilité de l'équipe cynotechnique
Seule la machine primaire reste disponible. On applique alors les procédures en mode normal du système de type D.
Système à trois niveaux (procédure normale : système de type C)
Procédures en mode normal : système de type D
Ce système comprend jusqu'à deux niveaux d'inspection successifs :
- une machine primaire constitue le premier niveau d'inspection ;
- un agent de sûreté ou opérateur garantit le deuxième niveau d'inspection.
Pendant les périodes où une équipe cynotechnique est disponible, on applique la procédure C.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type D
Le système d'inspection filtrage étant composé essentiellement d'une machine primaire, on distingue deux types de dysfonctionnement :
- la panne de la machine ;
- la panne de convoyage.
Panne de la machine
Dans ce cas, les bagages sont pris en charge par l'équipe cynotechnique si elle existe et est disponible (système de type E).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers l'équipe cynotechnique soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Panne du convoyage
En cas de panne du convoyeur, les bagages sont introduits manuellement dans la machine primaire dans la mesure où celle-ci demeure exploitable.
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers la machine soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- les équipes cynotechniques (système de type E) ;
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G).
Système à deux niveaux (procédure normale : système de type D)
Procédures en mode normal : système de type E
Dans ce système, une équipe cynotechnique assure le contrôle des bagages de soute.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type E
L'indisponibilité de l'équipe cynotechnique conduit à privilégier l'utilisation du RX hors format pour réaliser les contrôles de sûreté (système de type O).
Si tous les bagages ne peuvent être contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers le RX hors format soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce à la fouille manuelle (système de type G). Celle-ci peut s'effectuer :
- en fonction du résultat du questionnement du passager ;
- de manière aléatoire avec comme objectif un taux minimum de fouille défini en comité local de sûreté ;
- en combinant les deux modes d'inspection précédents, un taux minimum de fouille étant à définir là encore.
Système à un niveau (procédure normale : système de type E)
Procédures en mode normal : système de type F
Ce système repose sur le questionnement du passager et sur l'inspection de ses bagages par une machine RX classique placée en amont des banques d'enregistrement. En général, ce poste est également le poste d'inspection filtrage. Aux recherches concernant l'inspection filtrage s'ajoutent celles relatives aux objets interdits en cabine.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Passagers au départ ( o).
Passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type F
Dans ce cas, les bagages sont pris en charge par l'équipe cynotechnique si elle existe et est disponible (système de type E).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée vers l'équipe cynotechnique soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce à la fouille manuelle (système de type G). Celle-ci peut s'effectuer :
- en fonction du résultat du questionnement du passager ;
- de manière aléatoire avec comme objectif un taux minimum de fouilles défini en comité local de sûreté ;
- en combinant les deux modes d'inspection précédents, un taux minimum de fouilles étant à définir là encore.
Système à un niveau (procédure normale : système de type F)
Procédures en mode normal : système de type G
Dans ce système, le contrôle s'appuie sur le questionnement du passager et la fouille des bagages en amont des banques d'enregistrement. En général, ce poste est également le poste d'inspection filtrage. Aux recherches concernant l'inspection filtrage s'ajoutent celles d'engins explosifs. Ce dispositif ne peut être mis en oeuvre que pour un nombre restreint de passagers à contrôler.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Passagers au départ ( o).
Passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type G
Il n'existe pas de fonctionnement en mode dégradé car seuls des moyens humains sont concernés.
Système à un niveau (procédure normale : système de type G)
Procédures en mode normal : système de type H
Ce système repose sur le questionnement du passager et sur le contrôle de ses bagages par une machine RX classique située en aval des banques d'enregistrement.
Les différentes phases du contrôle s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Passagers au départ ( 0).
Passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type H
Le système d'inspection filtrage étant composé essentiellement d'une machine RX, on distingue :
- la panne de la machine ;
- la panne de convoyage.
Panne de la machine
Dans ce cas, les bagages sont contrôlés à l'aide de la machine complémentaire d'analyse fine si elle existe (système de type A) ou pris en charge par l'équipe cynotechnique si elle existe et est disponible (système de type E).
S'ils ne peuvent être tous contrôlés par ce moyen :
- une partie d'entre eux est dirigée soit vers la machine complémentaire d'analyse fine, soit vers l'équipe cynotechnique. Ils sont désignés soit de manière aléatoire, soit en ciblant un vol, soit après questionnement des passagers ;
- l'autre partie est contrôlée grâce aux autres moyens disponibles. Ce sont, en priorité :
- le RX hors format après questionnement des passagers (système de type O) ;
- la fouille manuelle, de préférence après questionnement, sinon de manière aléatoire (système de type G), selon des taux à définir en comité local de sûreté.
Panne du convoyage
En cas de panne du convoyeur, les bagages sont introduits manuellement dans le RX dans la mesure où il demeure exploitable et les contrôles effectués comme pour la procédure en mode normal.
Si le RX est difficilement exploitable, on se retrouve dans le cas décrit supra.
Système à un niveau (procédure normale : système de type H)
Procédures en mode normal : système de type O
Ce système repose sur le questionnement du passager et sur le contrôle de ses bagages par une machine RX de type hors format qui est destinée à traiter les bagages de trop grandes dimensions pour être examinés par le système d'inspection filtrage principal.
Les différentes phases de l'inspection s'articulent comme décrit ci-après (le signe ... indique l'opération suivante) :
Bagages des passagers au départ ( a).
Bagages des passagers en correspondance ( a').
Procédures en mode dégradé : système de type O
Le nombre de bagages à traiter est généralement assez faible.
On procède aux contrôles de sûreté soit grâce à l'équipe cynotechnique si elle existe et est disponible (système de type E), soit grâce à la fouille des bagages concernés (système de type G).
Système de contrôle des bagages hors format (procédure normale : système de type O)
A P P E N D I C E 2
DONNEES RELATIVES A L'EXPLOITATION
Pour chaque dispositif de contrôle, les données suivantes sont fournies régulièrement au comité local de sûreté, par l'exploitant d'aérodrome ou, le cas échéant, par la compagnie aérienne :
- nombre de bagages embarqués ;
- nombre de bagages contrôlés ;
- nombre de bagages hors gabarit ;
- nombre de bagages validés aux différents niveaux de contrôle (1, 2, 3 ou 4) ;
- nombre de bagages demandant un examen complémentaire après le niveau de contrôle considéré (1, 2, 3 ou 4) ;
- nombre de recherches de passagers (fructueuses, infructueuses) ;
- nombre de passagers présents et absents lors de ces recherches ;
- durée moyenne de la procédure passager (depuis sa recherche jusqu'au questionnement) ;
- nombre de fouilles ;
- nombre d'évacuations de bagages ;
- nombre d'appels RLS pour action ou décision ;
- nombre de destructions de bagages ;
- durée et périodes de référence du fonctionnement en mode normal de la chaîne de contrôle ;
- durée et périodes de référence de l'indisponibilité totale du dispositif de contrôle ;
- durée et périodes de référence de l'indisponibilité des machines de contrôle ;
- durée et périodes de référence du fonctionnement en mode dégradé ;
- nombre et périodes de référence des vols (ou de bagages) non contrôlés ;
- nombre et cause des réclamations (lister les quatre causes principales).
- nombre et succès des tests de détection.
A P P E N D I C E 3
QUESTIONNAIRES DES PASSAGERS POUR LES PROCEDURES
ASSOCIEES AUX SYSTEMES DE TYPE F, G, H OU O
Afin de déterminer le risque potentiel associé à un bagage, le questionnaire figurant dans le tableau ci-après doit être soumis au passager, en amont du dispositif de contrôle.
Ce questionnaire constitue une base minimum. Il peut être complété. Autant que de besoin, ces questions peuvent être traduites et posées en langue étrangère.
Une version écrite des questions peut être soumise au passager en cas de besoin. Toutefois, il convient de privilégier un questionnement oral.
Fait à Paris, le 10 octobre 2000.
* Pour le système de type C, l'opération « m » n'existe pas. On passe directement de l'étape « l » à « n ».
* Pour le système de type E, l'opération « m » n'existe pas. On passe directement de l'étape « l » à « n ».
* En tout état de cause, ces examens complémentaires s'ajoutent aux inspections réalisées au titre des dispositions particulières des systèmes comprenant un RX classique.
* En tout état de cause, ces examens complémentaires s'ajoutent aux inspections réalisées au titre des dispositions particulières des systèmes comprenant un RX classique.